Bonjour! Bienvenue sur le blogue de La chocolatière! Un lieu pour voir les nouveautés ou les projets à venir mais aussi et surtout pour partager notre vécu d'aubergistes. Nous publierons aussi des photos... et des coups de coeurs d'ici et d'ailleurs.



lundi 18 avril 2011

Quand je pense à la première année...

Avec le recul et l'expérience acquise depuis 5 ans, quand je pense à la première année, je souris ...et je ris. Gentiment et avec amusement. Mais je ris quand même de notre fougue. Croyez-le ou non, il nous arrivait de courir derrière des clients -n'ayant plus faim pour le dessert- pour leur remettre un petit sachet de chocolats à déguster plus tard!
C'est évidemment un rire complice avec mon aubergiste préféré parce que nous nous sommes lancés dans cette aventure avec un brin d'innocence et qu'il nous a fallu quelques ajustements  afin d'adapter notre rêve à la réalité.

Prenez en considération que nous aimons la vie, nous aimons cuisiner -surtout ensemble- et par dessus tout, que nous aimons faire plaisir aux gens qui nous entourent.

La course folle des premiers déjeuners
Directement issus du milieu de l'éducation, plus précisément d'une école alternative où le rythme et le style de chacun priment sur tout le reste... il allait de soi de laisser les invités  choisir l'heure et l'endroit où serait servi le déjeuner.

Il fallait nous voir courir entre la piscine, le patio privé de la Suite LINDT,  la grande véranda et la salle à manger pour remplir les tasses de café, livrer -en 4 services- nos déjeuners gourmands ...tout en préparant les menus, faisant le montage des assiettes, le service, de la plonge, le "PR", la facturation et à l'occasion, la téléphoniste. 

Une course qui a duré 2 semaines. De quoi devenir dingues ou du moins, de quoi finir l'été sur le dos, si le tir n'était pas corrigé! Chose dite chose faite: lorsque la chaleur le permet, les déjeuners sont servis sur la véranda, à partir de 8h30-9h00. Par temps froid, ils sont à l'intérieur. Aux mêmes heures.


L'offre et la demande des chocolats
Au départ, notre projet se limitait à donner une couleur chocolatée à notre offre touristique. Un gîte gourmand où le chocolat serait à l'honneur. Aucune intention d'en faire une chocolaterie. Jamais pensé en vendre, même!

Nous voulions simplement nous distinguer des autres gîtes par ce concept original. Une parenthèse: en fait,  nous rêvions secrètement que notre gîte devienne une destination. Un prétexte pour une escapade dans les Cantons-de-l'Est. Rien de moins! Ce n'est pas une mince affaire, je sais! Mais j'ai toujours trouvé amusant de rêver grand. Fin de la parenthèse.

Bref, nous avons pris possession de notre gîte le 1er mai 2006. Quelques semaines plus tard, des gens entraient et -voyant qu'ils se trouvaient dans une maison et non une chocolaterie conventionnelle- nous demandaient: "C'est par où le chocolat?". Leur expliquant que nous ne vendions pas de chocolat, s'en suivait toujours le même discours: "Mais oui... c'est écrit CHOCOLATERIE dehors!"
- Non madame. Il est écrit: B&B La chocolatière d'Hatley, Gîte touristique.
- Ohhh...Mais...pourriez-vous m'en vendre quand même? Vous devez bien en avoir qqs uns!?

C'est alors, qu'incapable de décevoir ceux qui s'étaient donné la peine de monter jusqu'au gîte, j'allais à la cuisine chercher un  maximum  de 4 chocolats ...pendant qu'ils m'attendaient sur le seuil de la porte!

L'automne arrivé, nos avons trouvé un présentoir et avons adapté notre salon télé... en CHOCOLATE ROOM. Fini la disette. Vous pouvez maintenant acheter autant de chocolats que vous le désirez!




 Prenant, un gîte? Pas tant que ça!
 L'été 2006 restera un été mémorable pour nous.
Après avoir bien gâté nos visiteurs et tout remis en place pour les suivants, nous profitions de chaque journée ensoleillée pour effectuer une petite sortie d'après-midi d'une heure ou 2 en kayak ou en vélo. Nous revenions parfois un peu trempés ...mais toujours avec le corps rempli d'une énergie renouvelée et le coeur emballé par les paysages bucoliques.

Je me demande encore comment nous arrivions à faire ça!

Bien sûr, c'était l'an 1.
Le bouche-à-oreille a fait son oeuvre et maintenant, ces pauses santé ne sont plus possibles  malgré qu'elles demeurent nécessaires pour garder les yeux pétillants, le sourire vivant et le désir de choyer notre clientèle, toujours présent.
Nous prenons maintenant qqs jours de congé à chaque mois et revenons à chaque fois,  prêts à continuer notre mission: vous gâter!


Et les fameuses évaluations du CITQ....
Si maintenant je connais par coeur la presque totalité des critères (incluant les points bonus et ceux qui coupent les jambes), la première fois que l'évaluateur est venu, je n'avais jamais ouvert le guide de référence...

"Vous n'avez pas pris connaissance des critères d'évaluation Madame?"
- Ehhhhhhh. Non. Mais allez-y, faites votre travail! dis-je embarrassée.
Je ne me rappelle pas si j'ai blanchi ou si je suis devenue écarlate mais chose certaine, j'ai prié pour conserver les 4 soleils que les anciens propriétaires du gîte (Casablanca) s'étaient mérité.

C'est en lisant le fameux guide que j'ai compris pourquoi il y avait tant de meubles, d'épaisseurs de rideaux et autres lourdeurs dans la maison. Tout ça donnait des points! Nous qui  venions "d'aérer" (lire désencombrer) chaque pièce pour mieux respirer (circuler!), j'avais alors le souffle coupé en attendant le verdict de l'évaluateur.

Après quelques semaines, nous avons appris avec soulagement que notre gîte était classé 4 soleils. Mais bas. La fois suivante -croyez-moi- j'avais lu le guide: nous avons eu un 4soleils... fort! Et n'aurons jamais un 5. Je vous raconterai ça une autre fois.

De beaux défis.
Oui, nous avons relevés de beaux défis pendant la première année.

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